10 mars 2007

Babel

bande

Pas fort le petit crétin marocain qui tire sur l'autobus.

Pas brillant le mari qui espère l'ambulance pendant des heures alors qu'un autocar attend à la porte (ah oui! j'oubliais, le chauffeur refuse de faire marcher la climatisation...)

Pas très lucides ni solidaires les touristes américains.

Pas rapide l'ambassade américaine, mais c'était prévisible. (Au moins on nous a épargné le débarquement de Bruce Willis, crâne rasé, visage tout barbouillé, accompagné de cinquante Marines portant des lunettes de vision nocturne en plein jour...)

Pas formidable la police marocaine qui tire sur des enfants qui s'enfuient à pied. (À moins que le message soit bien celui-là: notre police n'aurait jamais fait ça chez-nous!)

Pas très malin l'officier de l'immigration US qui ne se doute pas un instant que le chauffeur mexicain va s'enfuir alors que toute la salle de cinéma l'a déjà deviné.

Pas futé, ledit neveu mexicain qui pense s'en tirer aussi facilement. (Ah oui! j'oubliais, il ne s'agit que d'un de ces morons d'illégaux mexicains qui croient toujours s'en tirer aussi facilement...)

Pas très perspicace la gardienne d'enfants qui monte dans l'auto de son neveu ivre et qui réussit à se perdre alors que le 4x4 de la police lui indique la route à 300 mètres.

Pas douée la petite japoniaise qui montre ses fesses, boit, avale les pilules et court à la catastrophe.

Prévisible aussi son retour dans le living... nue, comme tout le monde s'en doutait.

Téléphonée la scène où le père retrouve l'adolescente... nue, sur le balcon. Personne ne s'y attendait, n'est-ce-pas?

Avec tout juste 10% de plus de bon sens dans le cerveau de chacun des personnages, il n'y aurait pas eu de film. Ça n'aurait pas été plus mal.

© Richard Ste-Marie / 10 mars 2007

BABEL
Site officiel du film

1 Golden Globe Award
7 nominations aux Oscars